Lectures BD juillet 2015
Quelques coups de cœur BD pour vos lectures estivales.
L’Arabe du Futur tome 2 - Riad Sattouf
Riad Sattouf raconte son enfance passée avec sa mère bretonne et son père syrien, entre la Bretagne, la Lybie de Khadafi, et la Syrie d’Al-Assad père.
Ce qui fait le génie de cette œuvre, c’est l’innocence et la candeur du regard d’enfant de Sattouf sur la réalité pas jojo qui l’entoure : misère, dictature, culte de la personnalité, anti-sémitisme extrème, crime d’honneur, violence sur des gamins (et des chiens).
Luba - Gilbert Hernandez
Luba, c’est un portrait de famille Latina dans l’Amérique des années 90.
C’est riche, c’est intelligent, sanguin, parfois NSFW.
Je me suis laissé convaincre par mon libraire parce que je voulais ajouter un peu de diversité latino à ma collection et j’ai adoré.
Sunny - Taiyou Matsumoto
Matsumoto est le génie derrière Le Samourai Bamboo, Ping Pong, Amer Béton. Sunny est un manga en cours de publication chez nos amis de Dargaud. On suit les gamins d’un foyer, leurs histoires avec le voisinage, l’école, le sexe opposé. C’est tout en lenteur et en mélancolie.
Comme d’habitude le style de Matsumoto est superbe, et vous prendrez le temps de bien vous impregner de chaque planche et chaque dessin, c’est un ordre.
Wake up America - John Lewis, Andrew Aydin, Nate Powell
Comic biographique, John Lewis, député noir raconte une vie de combat pour les droits civiques des afro-américains, aux côtés de Martin Luther King Jr.
La construction et le style sont classique, mais le sujet est passionnant.
Le Sculpteur - Scott McCloud
Scott McCloud est connu pour ses BD sur la BD : L’Art Invisible, Réinventer la Bande-dessinée, Comprendre la Bande-Dessinée.
Le Sculpteur est la première fiction de lui que j’ai eu l’occasion de lire. David Smith est un sculpteur, puriste de l’art pour l’art, et manque désespéremment de reconnaissance pour son œuvre. Il passe un pacte avec une espèce d’ange ou démon : il gagne le pouvoir de sculpter toute matière à la main, mais en échange sa vie prendra fin dans 200 jours. 200 jours pour se faire un nom et mourir heureux.
Mais forcément, David va tomber amoureux et finir par regretter cette mort qui lui semblait sans grande importance au moment de passer le pacte.
C’est un véritable pavé, mais qui se lit d’une traite tellement c’est maîtrisé.